Forains : Alex, 21 ans, la cinquième génération des Delannoy, dans les pas de son père
Habitué aux foires depuis tout petit, Alex Delannoy, 21 ans, s’apprête peu à peu à reprendre le manège d’auto-tamponeuse qui appartient à la famille depuis cinq générations. Rencontre, à la foire de printemps de Béthune.

Alex n’a qu’une hâte, reprendre le manège familial. ©LA VOIX DU NORD
Bon sang ne saurait mentir. Forains de génération en génération. Alex Delannoy, 21 ans, ne passera pas son tour. Il sera la cinquième génération des Delannoy à la tête des incontournables autos-tamponneuses présentes sur la Grand-place de Béthune. « Pour moi, ça a toujours été la suite logique des choses. Petit, quand on me demandait ce que je voulais faire à l’école, je répondais forain ou avocat, mais ce n’était qu’une phase », rigole le jeune homme. Une fois le brevet en poche, il passe par la case CAP conducteur poids lourd afin de transporter les manèges d’un lieu à un autre. « C’est le seul diplôme essentiel pour ce métier, le reste s’apprend en pratiquant », confie-t-il.
Ce métier, souvent méconnu, fait face à de nombreux stéréotypes. « Les visiteurs ne se rendent pas compte que forain est un vrai métier. Ils pensent à tort qu’on ne paye pas de charges, d’emplacements, d’eau ou d’électricité, mais comme tout entrepreneur nous avons ces frais, comme les impôts… », explique Alex. « Nous sommes soumis à la législation comme tout le monde, ça nous arrive aussi d’aller manifester pour défendre nos droits. Par exemple, quand on entend que l’État veut nous éloigner des centres-villes. »
Horaires fluctuants
Après l’installation des manèges, les journées d’Alex se ressemblent, à l’exception de ses horaires. Le Béthunois dans l’âme nous raconte : « Sur une journée ordinaire, je me lève le matin, je vais sur le manège pour faire des réparations si besoin et faire le ménage. Ensuite, je mange toujours avec ma famille. En fonction du jour, vers 14 heures ou 15 heures, j’ouvre le manège et je le ferme vers 21 heures en semaine et ça peut aller jusqu’à 1 heure du matin le week-end, tout dépend de l’affluence. Une fois la foire finie, nous démontons tout et partons vers notre prochaine destination. » Juste après Béthune, il filera sur Lille, pour une autre foire de printemps.

Cet article est initialement paru dans La Voix du Nord.
Il est reproduit ici dans son intégralité à titre informatif.
Vous pouvez également le consulter directement sur leur site : https://www.lavoixdunord.fr/1568760/article/2025-03-25/forains-alex-21-ans-la-cinquieme-generation-des-delannoy-dans-les-pas-de-son